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ÉRIPHYLE.

Vous, lorsque le soleil descendra dans les flots,

Trouvez-vous dans ce temple avec les chefs d’Argos.

A mes aïeux, à vous, je vais rendre justice :

Je prétends qu’à mon choix l’univers applaudisse.

Et vous pourrez juger si ce cœur abattu

Sait conserver sa gloire et chérit la vertu.

HERMOGIDE.

Mais, madame, voyez…

ÉIUPHYLE.

Dans mon inquiétude, Mon esprit a besoin d’un peu de solitude ; Mais jusqu’à ces moments que mon ordre a fixés. Si je suis reine encor, seigneur, obéissez,

SCÈNE VI.

HERMOGIDE, EUPHORBE.

HEUMOGIDE.

Demeure : ce n’est pas au gré de son caprice

Qu’il faut que ma fortune et que mon cœur fléchisse,

Ht je n’ai pas versé tout le sang de mes rois

IN)ur dépendre aujourd’hui du hasard de son choix.

Parle : as-tu disposé cette troupe intrépide.

Ces compagnons hardis du destin d’Hermogide ?

Contre la reine même osent-ils me servir ?

ELPHORBE.

Pour vos intérêts seuls ils sont prêts à périr.

HERMOGIDE.

Je saurai me sauver du reproche et du ])iàme D’attendre pour régner les bontés d’une femme. Je fus vingt ans sans maître, et ne puis obéir. Le fruit de tant de soins est lent à recueillir. Mais enfin l’heure approclie, et c’était trop attendre Pour suivre Amphiaraiis ou régner sur sa cendre. Mon destin se décide ; et si le premier pas Ne m’élève à l’empire, il m’entraîne au tréj)as.

  • Entre le trône et moi tu vois le i)récii)ice :
  • Allons, que ma fortune y tond)e. ou le franchisse.

I-I.N 1)1. DEIXIÎ’ME ACTE.