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LES ORIGINAUX
COMÉDIE
ACTE PREMIER.
Scène I.
LE CHEVALIER DU HASARD, NUIT-BLANCHE.
LE CHEVALIER.
Nuit-Blanche !
NUIT-BLANCHE.
Monsieur ?
LE CHEVALIER.
N’est-ce point ici la maison ?
NUIT-BLANCHE.
Je crois que nous y voici. Nous sommes près du jardin du président Bodin : n’est-ce pas cela que vous cherchez ?
LE CHEVALIER.
Oui, c’est cela même : mais il faut bien autre chose. (Ils s’introduisent dans le jardin.) Elle ne paraît point encore.
NUIT-BLANCHE.
Qui ?
LE CHEVALIER.
Elle.
NUIT-BLANCHE.
Qui, elle ?
LE CHEVALIER.
Cette fille charmante.
NUIT-BLANCHE.
Quoi ! monsieur, la fille du président Bodin vous aurait déjà donné rendez-vous ?
LE CHEVALIER.
Je vous trouve bien impertinent avec votre déjà : il y a un mois entier que je l’aime, et qu’elle le sait : il y a par conséquent bientôt