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376 BRUTUS.

SCÈNE lY.

BRUTUS.

(Grands dieux ! à vos décrets tous mes vœux sont soumis !

Dieux vengeurs de nos lois, vengeurs de mon pays,

C’est vous qui par mes mains fondiez sur la justice

De notre liberté l’éternel édilice :

Voulez-vous renverser ses sacrés fondements ?

Et contre votre ouvrage armez-vous mes enfants ?

Ali ! que Tibérinus, en sa lâche furie,

Ait servi nos tyrans, ait trahi sa patrie,

Le coup en est affreux, le traître était mon fils !

Mais Titus ! un héros ! l’amour de son pays !

Qui dans ce même jour, heureux et plein de gloire,

A vu par un triomphe honorer sa victoire !

Titus, qu’au Capitole ont couronné mes mains !

L’espoir de ma vieillesse, et celui des Romains !

Titus ! dieux !

SCÈNE Y.

BRUTUS, VALt : RIUS, suite, licteurs.

VALÉiurs. Du sénat la volonté suprême Est que sur votre fils vous prononciez vous-même.

BRUTUS.

Moi ?

VALÉlilUS.

Vous seul.

mu TUS. Et du reste en a-t-il ordonné ?

VA LÉ Ul US.

Des conjurés, seigneur, le reste es ! condamné ; Au mouiciit où je parle, ils ont \écii peut-être.

lilU Ti s. Et (In sort de mon (ils le s(’nal me l’eiid maître ?

V M.KIUI s.

Jl croit à vos vertus de\oir ce rare honneur.