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}4(i BRUT US.

MESS AL A.

V moi, seigneur ?

BliUTUS.

A vous. Ln funeste poison Se répand en secret sur toute ma maison. Tilx’rinus, mon iils, aigri contre son Irère, Laisse éclater déjà sa jalouse colère : Et Titus, animé d’un autre emportement. Suit contre le sénat son fier ressentiment. [/am])assadeur toscan, témoin de leur faiblesse, En profite avec joie autant qu’avec adresse ; Il leur parle, et je crains les discours séduisants D’un ministre vieilli dans l’art des courtisans. 11 devait dès demain retourner vers son maître -. Mais un jour quelquefois est beaucoup pour un traîti’e Messala, je prétends ne rien craindre de lui ; \llez lui commander de partir aujoui’d'luii : Je le veux.

—MESSALA,

C’est agir sans doute avec prudence. Et vous serez content de mon obéissance.

BRUTUS.

(ïe n’est pas tout : mon fils avec vous est lié ; .Je sais sur son esprit ce que peut l’amitié. Comme sans artifice, il est sans défiance : Sa jeunesse est livrée à votre expérience. 14us il se fie à vous, plus je dois espérer Qu’habile à le conduire, et non à l’égarer. Vous ne voudrez jamais, abusant de son àg<\ Tirer de ses erreiii’s un indigne a\antage, Le rendre and)itieux, et corrompre son coMir.

MESSALA.

(^est de (|n()i dans l’instant je lui parlais, seigneur. 11 sait vous iniilei-, sei’\ir liome. et lui plaire : II aime a\(’ngl(’nient sa pali’ie et son père.

i ! i ; I Ti s. Il le <l( »il : mais siirloiil il doil aimer les lois ; Il doil en être eschne, en porter lont le pciids. (Jui veut les violer n’aime poiiH sa patrie.

mi : s s \i. \. Nous a\( »ns \n lou.^ ; deux si son bras l’a sei", ie.