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m BRU TUS.

Que toucliô dos malliours où cet État s’oxposc, Comme un de ses enfants j’eml)rasse ici sa cause.

Vous voyez quel orage éclate autour de vous ; C’est en vain que Titus en détourna les coups : Je vois avec regret sa valeur et son zèle N’assurer aux lîomains qu’une chute plus belle. Sa victoire affaiblit vos remparts désoh’s ; Du sang qui les inonde ils semblent ébranlés. Ali ! ne refusez plus une paix nécessaire ; Si du peuple romain le sénat est le père, Porsenna l’est des rois que vous persécutez.

Mais vous, du nom romain vengeurs si redoutés, Vous, des droits des mortels éclairées interprètes. Vous, qui jugez les rois, regardez où vous êtes. Voici ce Capitole et ces mêmes autels Où jadis, attestant tous les dieux immortels, J’ai vu chacun de vous, brûlant d’un autre- zèle, A Tarquin votre roi jurer d’être fidèle. Quels (lieux ont donc changé les droits des souverains ? Quel pouvoir a rompu des nœuds jadis si saints ? Qui du front de Tarquin ravit le diadème ? Qui peut de vos serments youh dégager ?

BRUTUS.

Lui-même. N’alléguez point ces nœuds rfue le crime a rompus, Ces dieux qu’il outragea, ces droits qu’il a perdus. Nous avons fait, Arons, en lui rendant hommage, Serment d’o])éissance et non point d’esclavage ; Et i)uis(pril vous souvient d’avoir vu dans ces lieux Le sénat à ses pieds faisant pour lui des vœux. Songez qu’en ce lieu même, à cet autel auguste, l)e^ant ces mêmes dieux, il jura d’être juste. De son peuple et de lui tel était le lien : 11 nous rend nos serments lorsqu’il trahit le sien ; Et dès qu’aux lois de Rome il ose être iniidèle. Home n’est |)lus sujette, et lui seul est rebelle.

\ Il ON s.

Alil (juaud il sei’ait vrai (pic l’absolu pou\oir

Eût eiiti-aîué Tar([uiu par-delà sou devoir.

Qu’il eu eût trop suivi l’auiorce enchanteresse.

Quel lioninie est sans erreur ? cl (|ucl roi sans faiblesse ?

Est-ce à \()us (le pr(’tcM(lrc au (lr( »it (\v le piiuii’ ?