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AVERTISSEMENT SUR ŒDIPE.

On trouvera, page 47, une préface imprimée en 1729[1], dans laquelle M. de Voltaire combat les opinions de M. de Lamotte sur la tragédie. Lamotte y a répondu avec beaucoup de politesse, d’esprit et de raison. On peut voir cette réponse dans ses œuvres. M. de Voltaire n’a répliqué qu’en faisant Zaïre, Alzire, Mahomet, etc. ; et jusqu’à ce que des pièces en prose, où les règles des unités seraient violées, aient fait autant d’effet au théâtre et autant de plaisir à la lecture, l’opinion de M. de Voltaire doit l’emporter[2].

  1. Le millésime 1730 est celui de l’édition qui la contient. (B.)
  2. Le 17 avril 1719, Dominique fit jouer, sur le théâtre italien, Œdipe travesti, comédie, imprimée en 1719, in-12, et qu’on trouve dans le tome Ier des Parodies du nouveau théâtre italien. Beaucoup d’autres écrits parurent à l’occasion d’Œdipe :

    I. Remarques critiques sur la nouvelle tragédie d’Œdipe, dénoncées à M. de Voltaire (dans le Nouveau Mercure, mars 1719, pages 107-123).

    II. Lettre critique sur la nouvelle tragédie d’Œdipe. Paris, Mongé, 1719, in-8o, attribuée au jésuite Arthuis.

    III. Lettre à M. de Voltaire sur la nouvelle tragédie d’Œdipe. Paris, Guillaume, 1719, in-8o. Quelques personnes la croient de Longepierre. Une note que je crois de l’écriture de Voltaire, sans l’affirmer toutefois, la donne à Racine le cadet. Cette Critique est celle dont Laharpe parle dans son Lycée (dix-huitième siècle, chapitre III, section ire), comme étant de Louis Racine, et la seconde de celles dont Voltaire parle dans la VIIe de ses Lettres, ci-après. On trouve à la fin près de cent vers d’Œdipe, imprimés en regard d’autant de vers de P. Corneille, J. Racine, La Fontaine, Mme  de La Suze, Th. Corneille, Molière, Despréaux, l’abbé Genest, et d’un Recueil d’épigrammes, auxquels ressemblaient beaucoup de vers dont Voltaire a depuis changé une partie.

    IV. Critique de l’Œdipe de M. de Voltaire, par M. Le G*** (Legendre, ou Le Grimarets, ou plutôt Le Grand, le comédien). Paris, Gandouin, 1719, in-8o.

    V. Apologie de Sophocle, ou Remarques sur la troisième lettre critique de M. de Voltaire (par l’abbé Capperonier). Paris, Coustelier, 1719, in-8o.

    VI. Apologie de la nouvelle tragédie d’Œdipe, par M. Mannory, avocat au parlement. Paris, Huet, 1719, in-8o.

    VII. Réponse à l’apologie du nouvel Œdipe, par M. M***. Paris, Trabouillet, 1719, in-8o.

    VIII. Le Journal satirique intercepté, ou Apologie de M. Arouet de Voltaire et de M. Houdard de Lamotte, par le sieur Bourguignon (Gacon). 1719, in-8o de quarante-huit pages.

    IX. Lettre d’un abbé à un gentilhomme de province, contenant des observations sur le style et les pensées de la nouvelle tragédie d’Œdipe, et des Réflexions sur la dernière lettre de M. de Voltaire. Paris, Mongé, 1719, in-8o.

    X. Lettre d’un gentilhomme suédois à M***, maître de la langue française, sur la nouvelle tragédie d’Œdipe. Paris, Cailleau (1719), in-8o.

    XI. Réfutation de la lettre d’un gentilhomme suédois, etc., par M. D***. Paris, Jollet et Lamesle, 1719, in-8o.

    XII. Lettre de M. le marquis d- J7*** à un gentilhomme de ses amis, contenant la critique des critiques de l’Œdipe de M. de Voltaire. Paris, Sevestre (1719), in-8o.

    XIII. Lettre à madame ***, contenant la critique de l’Œdipe de M. de Voltaire, par M. Van Effen (dans le Journal historique, politique, critique et galant, mars-avril 1719).