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PREFACE

(DE L’AUTEURij

Il serait utile ({ifoii al)olit la (■()iitiiiiio ([iie plusieurs personnes ont prise, depuis quehpies années, de transcrire pendant les repré- sentations les pièces de théâtre, bonnes ou mauvaises, qui ont quelque apparence de succès. Cette précipitation répand dans le public des copies di’fectueuses des pièces nouvelles, et expose les auteurs à voir leurs ouvrages imprimés sans leur consente- ment, et avant qu’ils y aient mis la dernière main : voilà le cas où je me trouve. Il vient de paraître coup sur coup trois mauvaises éditions de ma tragédie de Maria mne, Tune à Amsterdam, chez Changuion, et les deux autres sans nom d’imprimeur. Toutes trois sont pleines de tant de fautes que mon ouvrage y est entière- ment méconnaissable. Ainsi je me vois forcé de donner moi-même mie édition de Mariamnc, où du moins il n’y ait de fautes que les miennes ; et cette nécessité où je suis d’imprimer ma tragédie avant le temps que je m’étais prescrit pour la corriger servirait d’excuse aux fautes qui sont dans cet ouvrage, si des défauts pou- vaient jamais être excusés.

— La destinée de cette pièce a été extraordinaire. Elle fut jouée pour la première fois en 172/j, au mois de mars^ et fut si mal reçue qua peine put-elle être achevée. Elle fut rejouée avec quel-

1. Cette Préface est de IT^o. Elle se trouve aussi dans rédition de 1730, où l’au- teur en supprima la fin. Au reste, pour l’édition de 1730 on employa une partie des feuilles de 17’25 ; on fit un nouveau frontispice ; on supprima la fin de la préface ; comme je l’ai dit, et, pour cela, on fit un carton. 11 n’y eut réimpression qu’à partir de la page 49 (fin de la scène iv du troisième acte). En 1738, l’auteur supprima le début de cette préface. (B.)

2. Dans l’édition de Kehl et dans ses réimpressions faites jusqu’à ce jour, on donnait comme Fragment de la préface de l’édition de 1730 tous les alinéas qui suivent, jusques et compris celui qui commence par les mots : « Cette docilité, etc. i> Tout ce passage est de i72.j. (B.) EUe.était accompagnée du Deuil, petite comédie de Hauteroche.

3. Mariamne fut représentée pour la première fois le lundi 6 mars 17’2i. Elle tomba à cause du dénoùment, un plaisant s’étant écrié : La reine boit ! (Voyez ci- après, page 101, la note des éditeurs de Kehl.) Ce fut le 10 avril 1725, pour la rentrée, qu’on redonna Mariamne, avec un nouveau dénoùment.

Théâtre. I. 11