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ACTl- IV, SCI : NF IV. Uo

Par de iioiiveaiix forfaits no les (léfcndoz pas. Aussi Lion c’on est fait, votre perte est certaine, Toute |)l ; iiiit(’ est frJNole, et toute excuse est vaine.

A UT KM IRE.

Hélas ! MÙliy mon cœur, il ne craint |)()int vos coups ; Faites couler mon sanj ; — ; barbare, il est à vous. Mais rbjmcii dont le no’ud nous unit Tun à l’antre. Tout malheureux (ju" !) est, joint mou bonnciir au vôtre : Pounjuoi d’un tel aliVont voulez-vous vous couvrir ? —i^aissoz-moi chez les morts descendre sans rougir. Croyez que pour Menas une flamme adultrro…

CASSAXDRE.

Si Menas m’a trahi. Menas a dû vous plaire.

Votre cœur m’est connu mieux que vous ne pensez ;

Ce n’est pas d’aujourd’hui que vous me haïssez.

AIITÉMIRE.

Eh bien ! connaissez donc mon àme tout entière : Ae cherchez point ailleurs une triste lumière ; De tous mes attentats je vais vous informer. Oui, Cassandre, il est vrai, je n’ai pu vous aimer ; Je vous le dis sans crainte, et cet aveu sincère Doit peu vous étonner, et doit pou vous déplaire. Et quel droit, en effet, avioz-vous sur un cœur Qui ne voyait en vous que son persécuteur, Vous qui, de tous les miens ennemi sanguinaire, Avez jusqu’en mes bras assassiné mon père ; Vous que je n’ai jamais abordé sans efï’roi ; Vous dont j’ai vu le bras toujours levé sur moi ; Vous, tyran soupçonneux, dont l’affreuse injustice M’a conduite au trépas de supplice en supplice ? Je n’ai jamais de vous reçu d’autres bienfaits, ^ous le savez, Cassandre ; apprenez mes forfaits : Avant qu’un nœud fatal à vos lois m’eût soumise. Pour un autre que vous mon àme était éprise : J’étouffai dans vos bras un amour trop charmant ; Je le combats encore, et même en ce moment : Ne vous en flattez point, ce n’est pas pour vous plaire. \ ous êtes mon époux, et ma gloire m’est chère, Mon devoir me suffit ; et ce cœur innocent Vous a gardé sa foi, même en vous haïssant. J’ai fait plus ; ce matin, à la mort condamnée. J’ai pu briser les nœuds d’un funeste hyménéo ;

Théâtre. I. 10