Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome2.djvu/159

Cette page n’a pas encore été corrigée

ACÏl’ 111. S ci : M’ 1. ’l.-^it

AIîTKMIliK.

"\l( »ii Jiliioiir csl iiii (’l'iliic : il l’iiiil ’|ii.i<’ rcxpif.

l’Ill 1.0 TAS.

\ oiis (Mes sa coiiiplice, et \()ilà AOti’c criiiio.

AiriKMIliK.

Les droits (ju’il a sur moi…

PllII.OTAS.

Tous SCS droits sont perdus,

ARTÉMIUE.

Je suis soumise à lui.

PHILOTAS,

Non, vous ne Têtes plus.

A UT KM IRE.

Les dieux nous ont unis.

PHILOTAS.

Son crime vous dégage.

ARTÉMIP.E.

De l’univers surpris quel sera le langage ? Quelle honte ! seigneur, et quel afîront nouveau 1 Si, fuyant un époux

PHILOTAS,

Je vous vais de la mort apprendre le chemin.

ARTÉMIRE.

N’ajoutez point, cruel, au malheur qui me presse : Mon cœur vous est connu, vous savez ma faihlesse ; Prince, daignez la plaindre et n’en point ahuser. \ oyez à quels aflronts vous voulez m’exposer ; Peut-être on ne sait point les malheurs que j’évite ; Sans en savoir la cause on apprendra ma fuite : Elle aime, dira-t-on, et son égarement Lui fait fuir un époux dans les bras d’un amant. Non, vous ne voulez pas que ma gloire ternie…

PHILOTAS.

J’irai traîner ailleurs un destin déplorable,

ARTÉMIRE.

Le pourrez-vous, seigneur ?

PHILOTAS.