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ACTE TROISIÈME.

SCENE j.

ARTÉMIRE, PlllLOTAS.

ARTÉMIRE.

Je TOUS l’ai dit, il m’aime, et, maître de mon sort, 11 ne donne à mon choix que le crime ou la mort. Dans ces extrémités où le destin me livre, A ous me connaissez trop pour m’ordonner de vivre.

PHILOTAS.

Que peut-être le ciel nous i-(ser\e à tous deux.

ARTÉMIRE.

Non, prince ; sans retour les dieux m’ont condamnée. Puisqu’il d’autres qu’à vous les cruels m’ont donnée, Cet amour, aiitrelbis si tran(|uille et si doux, Désormais dans Larisse est un crime pour nous. Je ne puis sans remords vous voir ni vous entendre : D’un charme trop ftital j’ai peine à me défendre : \ ous aigrissez mes maux, au lieu de les guérii- : Ali ! rn\ez Artémire, et laissez-la niourii’.

PHILOTAS.

\(’i'tu trop cruelle !

AUTÉMIUE.

loi Irop l’igoiireuse !

PIllI.OTAS.

Artémire, vivez !

ARTKMIIU ; .

Et pour qui ? ,., malheureuse !

PHILOTAS.

Si jamais Notre cd’iir partagea mes ennuis…

AliTÉMlRE.

Je \ous aime, et je luciii’s : c’est tout ce (jue je puis.

PHILOTAS,

\ii uoui df celte auioiir (|iie les dieux ont tr.iliie…