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VARIANTES D’ŒDIPE.
dimas.

Seigneur, la porte s’ouvre, et le roi va paraître.
Tout ce peuple, à longs flots, conduit par le grand-prêtre,
Vient conjurer des dieux le courroux obstiné :
Vous n’êtes point ici le seul infortuné.

Dans la seconde édition de 1719, voici quels étaient les sept derniers vers :

dimas.

Œdipe à cette reine a joint sa destinée…
De ses heureux travaux c’était le plus doux prix.

philoctète.

Ô dangereux appas que j’avais trop chéris !
Ô trop heureux Œdipe !

dimas.

Il va bientôt paraître.
Tout ce peuple, à longs flots, conduit par le grand-prêtre,
Vient du ciel irrité conjurer les rigueurs.

philoctète.

Sortons, et, s’il se peut, n’imitons point leurs pleurs.

Page 66, vers 29 :

Reconnaissez ce monstre, et lui faites justice. (1719.)

Page 67, vers 23. — Ce vers et le suivant sont dans la première édition. Voltaire avait d’abord mis :

Pour moi qui, sur son trône élevé par vous-même,
Deux ans après sa mort ait ceint son diadème.

Cette première version est citée par Voltaire dans sa Lettre cinquième, (voyez page 36). En 1768, au lieu de son diadème, il mit le diadème. (B.)

Page 71, vers 8. — Dans la première édition on lisait :

D’un respect dangereux a dépouillé le reste ;
Ce peuple épouvanté ne connaît plus de frein,
Et quand le ciel lui parle il n’écoute plus rien.

jocaste.

Sortez, etc.

Voyez la note, page 44.

Ibid., vers 27 :

Lui ! qu’un assassinat ait pu souiller son âme !
Des lâches scélérats c’est le partage infâme.
Il ne manquait, Égine, au comble de mes maux
Que d’entendre d’un crime accuser ce héros. (1719-1730.)

Page 74, vers 19 :

Je ne viens point ici par des jalouses larmes. (Ire édition.)

Ibid., ligne 32 :

. . . . . . . . . . . . . . . . . Que je m’en justifie.

(Éditions de 1719 à 1775.)