Page 61, vers 3. — Dans l’édition de 1719, au lieu de ces trois premiers vers, on lit :
Est-ce vous, Philoctète ? on croirai-je mes jeux ?
Quel implacable dieu vous ramène en ces lieux ?
Vous dans Thèbes, seigneur ! Eh ! qu’y venez-vous faire ?
Ce dernier hémistiche avertissait trop clairement de l’inutilité du rôle de Philoctète. (K.)
Ibid., vers 12 :
A respecté du moins les jours de votre reine.
Ibid., vers 20 :
Eh ! quel crime a donc pu mériter sa colère ? (1719.)
Page 63, vers 10. — Dans les dernières éditions (depuis 1751), on lisait :
Au-dessus de son âge, au-dessus de la crainte.
Dans la nôtre, on lit :
Jeune et dans l’âge heureux qui méconnaît la crainte.
Méconnaître, pour dire ne pas connaître, n’est point en usage. On reprocha cette expression à M. de Voltaire : il céda à ses critiques, et sacrifia un très-beau vers que nous avons cru devoir rétablir. (K.)
Page 65, vers 16. — Voici la fin de cette scène, telle qu’elle était dans la première édition de 1719 :
Mon trouble dit assez le sujet qui m’amène ;
Tu vois un malheureux que sa faiblesse entraîne,
De ces lieux autrefois par l’amour exilé.
Et par ce même amour aujourd’hui rappelé.
Vous, seigneur ? vous pourriez, dans l’ardeur qui vous brûle,
Pour chercher une femme abandonner Hercule ?
Dimas, Hercule est mort, et mes fatales mains