Ne mangerait-il rien ?
Ne croyez pas que je sois si simple ; je sais que le diable même ne voudrait pas manger une femme : je sais bien qu’une femme est un plat à présenter aux dieux, pourvu que le diable n’en fasse pas la sauce ; mais, par ma foi, les diables sont des fils de p.... qui font bien du mal au ciel quand il s’agit des femmes ; si le ciel en fait dix, le diable en corrompt cinq.
Fort bien ; va-t’en, adieu.
Je m’en vais, vous dis-je, bonsoir. Je vous souhaite bien du plaisir avec votre ver.
Belle Catherine, très-belle[1],
Vous plairait-il d’enseigner à un soldat les paroles
Qui peuvent entrer dans le cœur d’une damoiselle,
Et plaider son procès d’amour devant son gentil cœur ?
[2] Votre Majesté se moque de moi, je ne peux parler votre anglais.
[3] Oh ! belle Catherine, ma foi, si vous m’aimez fort et ferme avec votre cœur français, je serai fort aise de vous l’entendre avouer dans votre baragouin, avec votre langue française : me goûtes-tu, Catau ?
Pardonnez-moi[4], je n’entends pas ce que veut dire vous goûter[5].