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AVERTISSEMENT DE BEUCHOT.
2o L’Opinion par alphabet ;
3o Les Articles insérés dans l’Encyclopédie ;
4o Plusieurs articles destinés par l’auteur au Dictionnaire de l’Académie ;
5o Un grand nombre de morceaux publiés depuis plus ou moins longtemps.

Les Questions sur l’Encyclopédie parurent de 1770 à 1772, en neuf volumes in-8o. Les trois premiers sont datés de 1770, et contiennent jusqu’au mot Ciel des anciens ; le quatrième, qui vit le jour en 1771 commence par l’article Cicéron ; les cinquième, sixième, septième et huitième sont de la même année ; le dernier mot est Supplice. Enfin le neuvième, commençant par la troisième section du mot Superstition, et qui outre la fin de l’alphabet, contient un Supplément et une réimpression des Lettres de Memmius à Cicéron (voyez les Mélanges, année 1771), porte la date de 1772. Voltaire doit ne pas avoir été étranger à une réimpression aussi en neuf volumes in-8o, commencée en 1771, date sous laquelle je l’ai citée, réimpression dans laquelle parut l’Addition de l’éditeur qui fait partie de l’article Ana, pages 205-208 du présent volume. L’édition in-4o de 1774 contient des augmentations. Quelques personnes ont cru que les Questions sur l’Encyclopédie n’étaient qu’une nouvelle édition du Dictionnaire philosophique. Voltaire n’avait reproduit dans les Questions qu’un petit nombre d’articles du Dictionnaire. À cela près, les deux ouvrages n’ont de commun que la distribution par ordre alphabétique.

Je ne puis dire précisément de quoi se composait l’Opinion par alphabet que Voltaire avait laissée en manuscrit. Il en est de même des articles qui étaient destinés pour le Dictionnaire de l’Académie française.

Ce n’était pas assez d’avoir brûlé le Dictionnaire philosophique, le 19 mars 1765. On mit cet ouvrage sur le bûcher qui consuma les restes du chevalier de La Barre[1], le 1er juillet 1766 ; voyez dans les Mélanges, année 1766, la Relation de la mort du chevalier de La Barre.

Les critiques ne furent pas moins acharnés contre ce livre. Les rédacteurs du Monthly Review appelaient l’auteur inconsidéré, dissolu, déréglé, infâme. En France, Larcher le traitait de bête féroce ; voyez mon Avertissement en tête du tome XI.

L’abbé Chaudon est le principal auteur du Dictionnaire antiphilosophique pour servir de commentaire et de correctif au Dictionnaire philosophique et aux autres livres qui ont paru de nos jours contre le christianisme, Avignon, 1767, in-8o ; 1769, 2 volumes in-8o ; 1772, 2 volumes in-8o, et dont la dernière édition, 1785, 2 volumes in-8o, est intitulée Anti-Dictionnaire philosophique, etc., 4e édition, corrigée, considérablement augmentée et entièrement refondue sur les mémoires de divers théologiens. Les diverses éditions de l’ouvrage de Chaudon contiennent l’arrêt du parlement, du 19 mars 1765, et le réquisitoire d’Omer Joly de Fleury[2]; mais

  1. Lettre de d’Alembert, du 16 juillet 1766.
  2. Le rapporteur était Marie-Joseph Terray, qui fut depuis contrôleur général des finances. L’arrêt qui condamnait au feu le Dictionnaire philosophique y condamnait aussi les Lettres écrites de la montagne, par Jean-Jacques Rousseau.