Paysans dépendants immédiatement de la couronne, environ
Employés aux mines de la couronne, tant chrétiens que mahométans et païens
Autres paysans de la couronne travaillant aux mines et aux fabriques des particuliers
Nouveaux convertis à l'Église grecque
Tartares et Ostiaks païens
Mourses, Tartares, Morduates, et autres, soit païens, soit grecs, employés aux travaux de l'amirauté
Tartares contribuables, appelés tepteris et bobilitz, etc.
Serfs de plusieurs marchands et autres privilégiés, lesquels, sans posséder de terres, peuvent avoir des esclaves
Paysans des terres destinées à l'entretien de la cour
Paysans des terres appartenantes en propre à Sa Majesté, indépendamment du droit de la couronne
Paysans des terres confisquées à la couronne
Serfs appartenant à l'assemblée du clergé, et qui défrayent ses dépenses
Serfs des couvents, que Pierre avait beaucoup diminués
Serfs des églises cathédrales et paroissiales
Paysans travaillant aux ouvrages de l'amirauté, ou autres ouvrages publics, environ
Travailleurs aux mines et fabriques des particuliers
Paysans des terres données aux principaux manufacturiers
Travailleurs aux mines de la couronne
Bâtards élevés par des prêtres
Sectaires appelés raskolnikis
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Voilà en nombre rond six millions six cent quarante mille mâles payant la capitation. Dans ce dénombrement, les enfants et les vieillards sont comptés, mais les filles et les femmes ne le sont point, non plus que les garçons qui naissent depuis l’établissement d’un cadastre jusqu’à la confection d’un autre cadastre. Triplez seulement le nombre des têtes taillables, en y comptant les femmes et les filles, vous trouverez près de vingt millions d’âmes.
Il faut ajouter à ce nombre l’état militaire, qui monte à trois cent cinquante mille hommes. Ni la noblesse de tout l’empire, ni les ecclésiastiques, qui sont au nombre de deux cent mille, ne sont soumis à cette capitation. Les étrangers dans l’empire sont tous exempts, de quelque profession et de quelque pays qu’ils