Abadie ou Labadie[1] (Jean), né en Guienne en 1610, jésuite, puis janséniste, puis protestant, voulut faire enfin une secte et s’unir avec Antoinette Bourignon[2], qui lui répondit que chacun avait son Saint-Esprit, et que le sien était fort supérieur à celui d’Abadie. On a de lui trente et un volumes[3] de fanatisme. On n’en parle ici que pour montrer l’aveuglement de l’esprit humain. Il ne laissa pas d’avoir des disciples. Mort à Altena en 1674.
Abbadie (Jacques), né en Béarn en 1658, célèbre par son traité de la Religion chrétienne, mais qui fit tort ensuite à cet ouvrage par celui de l’Ouverture des sept sceaux. Mort en Irlande[4] en 1727.
Achery (dom Jean-Luc d’), bénédictin, grand et judicieux compilateur. Né en 1608, mort en 1685.
Alexandre (Noël), né à Rouen en 1639, dominicain. Il a fait beaucoup d’ouvrages de théologie, et disputé beaucoup sur les usages de la Chine, contre les jésuites qui en revenaient. Mort en 1724.
Amelot de La Houssaye (Nicolas), né à Orléans, en 1634. Ses traductions avec des notes politiques et ses histoires sont fort recherchées ; ses Mémoires, par ordre alphabétique, sont très-
- ↑ Son nom est Labadie.
- ↑ Voyez le chapitre xxxvii du Siècle.
- ↑ Dans l’article sur Labadie, inséré au dix-huitième volume des Mémoires de Nicéron on ne parle que de trente et un volumes ou ouvrages ; mais on donne les titres de cinq autres dans le vingtième volume de Nicéron.
- ↑ Mort à Sainte-Marie-le-Bone, aujourd’hui renfermé dans l’enceinte de Londres.