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(Louis-Charles) tout le plan de la guerre contre la reine de Hongrie[1], où son frère fut tué. Mort ministre et secrétaire d’État de la guerre, en 1761.

Bezons (Jacques Bazin de), maréchal en 1709. Mort en 1733.

Biron (Armand-Charles de Gontaut, duc de), qui a fait revivre le duché de sa maison[2]. Ayant servi dans toutes les guerres de Louis XIV, et perdu un bras au siège de Landau ; n’a été maréchal qu’en 1734.

Boufflers (Louis-François, duc de) l’un des meilleurs officiers de Louis XIV ; maréchal en 1693. Mort en 1711.

Bourg (Éléonor-Marie du Maine, comte du), gagna un combat important sous Louis XIV, et ne fut maréchal qu’en 1725. Mort la même année.

Brancas (Henri de), ayant servi longtemps sous Louis XIV, fut maréchal en 1734.

Brézé (Urbain de Maillé, marquis de), beau-frère du cardinal de Richelieu, maréchal en 1632, vice-roi de Catalogne. Mort en 1650.

Broglio (Victor-Maurice), ayant servi dans toutes les guerres de Louis XIV, maréchal en 1724. Mort en 1727.

Broglio (François-Marie, duc de), fils du précédent. L’un des meilleurs lieutenants généraux dans les guerres de Louis XIV, maréchal en 1734 ; père d’un autre maréchal de Broglio[3], qui a réuni les talents de ses ancêtres.

Castelnau (Jacques de), maréchal en 1658, blessé à mort, la même année[4], au siège de Calais.

Catinat (Nicolas de), maréchal en 1693. Il mêla la philosophie aux talents de la guerre. Le dernier jour qu’il commanda en Italie, il donna pour mot : Paris et Saint-Gratien, qui était le nom de sa maison de campagne. Il y mourut en sage, après avoir refusé le cordon bleu, en 1712.

Chamilly (Noël Bouton, marquis de), avait été au siège de Candie ; maréchal en 1703, il s’est rendu célèbre par la défense de Grave en 1675 ; le siège de cette petite place dura quatre mois,

  1. Voyez le chapitre vii du Précis du Siècle de Louis XV.
  2. Il est même plus connu sous le nom de marquis de Biron.
  3. Ce troisième maréchal de Broglio est Victor-François, né en 1718, nommé maréchal en 1759, mort à Munster en 1804. Son père était mort le 22 mai 1745. C’est de Victor-François que parle Voltaire dans sa satire intitulée le Pauvre Diable, 1760 (tome X, page 100). Les mots qu’il lui consacre ici sont de 1768. (B.)
  4. Au camp devant Dunkerque, et transporté à Calais, où il mourut de sa blessure.