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CATALOGUE
DES EMPEREURS, DES PAPES, DES ROIS DE BOHÊME, ET DES ÉLECTEURS.





EMPEREURS
PAPES.
1.

CHARLEMAGNE, né, dit-on, le 10 avril 742, empereur en 800, mort en 814. Ses femmes : Hildegarde, fille de Childebrand, comte de Souabe ; Irmengarde, qu’on croit la même que Désidérate, fille de Didier, roi des Lombards ; Fastrade, de Franconie, Luitgarde, de Souabe. Concubines ou femmes de second rang : Ilmetrude, Galienne, Matalgarde, Gersinde, Regina, Adélaïde, et plusieurs autres. Ses enfants : Charles, roi d’Allemagne, mort en 771 ; Pepin, roi d’Italie, mort en 810, père de Bernard, roi d’Italie, tige de la maison de Vermandois, dépossédé, aveuglé, et mort en 818 ; Louis le Pieux, le Débonnaire ou le Faible, empereur ; Rotrude, fiancée à Constantin V, empereur d’Orient ; Berthe, mariée à un chancelier de Charlemagne ; Giselde, Tétrarde, Hiltrude, encloîtrées par Louis le Débonnaire. Il eut des femmes du second rang : Drogon, évêque de Metz ; Hugo ou Hugues l’abbé, Thierri l’abbé, Pépin le Bossu, Rothilde, Gertrude. Les romanciers ajoutent la belle Emma, dont ils disent que le secrétaire Éginard, et même Charlemagne, furent amoureux.

1.

ZACHARIE, exalté en 741 ; c’est lui qu’on prétend avoir décidé que celui-là seul était roi qui en avait le pouvoir. Il anathématisa ceux qui démontraient qu’il y a des antipodes : l’ignorance de cet homme infaillible était au point qu’il affirmait que, pour qu’il y eût des antipodes, il fallait nécessairement deux soleils et deux lunes.

ÉTIENNE II ou III, 752 ; le premier qui se fit porter sur les épaules des hommes.

PAUL Ier, 757 ; de son temps, la grande querelle des images divisait l’Église.

ÉTIENNE III ou IV, 768 ; il disputa le siége à Constantin, qui était séculier, et à Philippe. Il y eut beaucoup de sang répandu. Ce n’était pas le premier schisme ; on en a vu plus de quarante : il faut remarquer ici que cet Étienne IV déposa, dégrada Constantin son prédécesseur, et lui fit crever les yeux.

ADRIEN Ier, 772 ; ses légats eurent la première place au second concile de Nicée.

LÉON III, 795 ; il nomma Charlemagne empereur le jour de Noël, en 800. Il ne voulut point ajouter filioque au symbole. On prétend que ce fut lui qui introduisit l’usage de baiser les pieds des papes. La cour romaine dit qu’il donna l’empire à Charlemagne ; la vérité dit qu’il fut l’organe du peuple, gagné par l’or, et intimidé par le fer.