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CHAPITRE V.

N. B. Ce précepte prouve combien se sont trompés tous les auteurs qui ont dit que les Perses n’ensevelissaient point leurs morts. L’usage d’enterrer ou de brûler les cadavres, ou de les exposer à l’air sur des collines, a varié souvent. Les rites changent chez tous les peuples, la morale seule ne change pas.

XIIIe. Aime ton père et ta mère, si tu veux vivre à jamais.

N. B. Voyez le Décalogue.

XVe. Quelque chose qu’on te présente, bénis Dieu.

XIXe. Marie-toi dans ta jeunesse ; ce monde n’est qu’un passage : il faut que ton fils te suive, et que la chaîne des êtres ne soit point interrompue.

XXXe. Il est certain que Dieu a dit à Zoroastre : Quand on sera dans le doute si une action est bonne ou mauvaise, qu’on ne la fasse pas.

N. B. Ceci est un peu contre la doctrine des opinions probables.

XXXIIIe. Que les grandes libéralités ne soient répandues que sur les plus dignes ; ce qui est confié aux indignes est perdu.

XXXVe. Mais s’il s’agit du nécessaire, quand tu manges, donne aussi à manger aux chiens.

XLe. Quiconque exhorte les hommes à la pénitence doit être sans péché : qu’il ait du zèle, et que ce zèle ne soit point trompeur ; qu’il ne mente jamais ; que son caractère soit bon, son âme sensible à l’amitié, son cœur et sa langue toujours d’intelligence ; qu’il soit éloigné de toute débauche, de toute injustice, de tout péché ; qu’il soit un exemple de bonté, de justice devant le peuple de Dieu.

N. B. Quel exemple pour les prêtres de tout pays ! et remarquez que, dans toutes les religions de l’Orient, le peuple est appelé le peuple de Dieu.

XLIe. Quand les Fervardagans viendront, fais les repas d’expiation et de bienveillance ; cela est agréable au Créateur.

N. B. Ce précepte a quelque ressemblance avec les agapes.

LXVIIIe. Ne mens jamais ; cela est infâme, quand même le mensonge serait utile.

N. B. Cette doctrine est bien contraire à celle du mensonge officieux.

LXIXe. Point de familiarité avec les courtisanes. Ne cherche à séduire la femme de personne.

LXXe. Qu’on s’abstienne de tout vol, de toute rapine.

LXXIe. Que ta main, ta langue, et ta pensée, soient pures de tout péché. Dans tes afflictions, offre à Dieu ta patience ; dans le bonheur, rends-lui des actions de grâce.