POÉSIES MÊLÉES. ,'i97
294. — A MADAME DE FLORIAN',
QUI VOILAIT yUE l'aUTETR VÉCUT LONGTEMPS.
■[(Septembre mO.)
Vous voulez arrêter mon àme fugitive :
Ah! madame, je le vois bien. De tout ce qu'on possède on ne veut perdre rien ;
On veut ([lie son esclave vive.
i9."). — VERS AU CHEVALIER DE RIVAROL.
(1777)
En vain ma muse surannée Voudrait, ainsi que vous, rimer des vers aisés;
Je sens que ma force est bornée. Ma chaleur est éteinte, et mes sens sont usés :
Mais vous brillez à votre aurore ;
Vous êtes l'ami des neuf Sœurs,
Et je vois vos talents éclore
Avec les plus belles couleurs.
Seize lustres brisent mon être;
Je respire avec peine l'air ;
Mais vous commencez à paraître.
Et l'on voit le printemps renaître
Des tristes débris de l'hiver.
��296. — A MOxXSIEUR LE PRINCE DE LIGNE-.
Sous un vieux chêne un vieux hibou Prétendait aux dons du génie ; Il fredonnait dans son vieux trou Quelques vieux airs sans harmonie :
��1. Louise-Bcrnade Joly, troisième femme du marquis de Florian.
2. La réponse du prince de Ligne est dans la Correspondance de Grimm, de février 1777.
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