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591) POÉSIES 3IÈLÉES.

\'ous trouverez bon qu'une mère Vous parle un peu plus hardiment; Et vous verrez qu'également En tous les temps vous savez plaire.

��277. — A MONSIEUR***,

OlFICIEn RUSSE QUI AVAIT SERVI CONTRE LES TURCS,

SUK UN PRÉSENT QUE LUI AVAIT FAIT l'i.MPKRATRICE DE RUSSIE.

Reçois de cette amazone Le noble prix de tes combats ;

C'est Vénus qui te le donne, Sous la figure de Pallas.

278. — IMl^ROMPTU

FAIT DEVANT UN RIGORISTE QUI PARLAIT DE VEKTU AVEC UN PEU DE PÉDANTERIE.

Le dieu des dieux assez mal raisonna Lorsqu'à Vénus le bonhomme ordonna D'être à jamais de grâces entourée : C'est à Minerve, et pédante et sucrée, Que ces conseils devaient être adressés. Écoutez bien, gens à morale austère : Sans nos avis la beauté songe à plaire, Et la vertu n'y songe pas assez.

279. — A MADEMOISELLE CLAIRON.

(17 72)

Les talents, l'esprit, le génie, Chez Clairon sont très-assidus ; Car chacun aime sa patrie. Chez elle ils se sont tous rendus Pour célébrer certaine orgie ^

L L'inauguration de la statue de Voltaire, fête célébrée chez M'^" Clairon, en octobre 1772. Cette actrice, habillée en prêtresse d'Apollon, posa une couronne de

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