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588 POÉSIES MÊLÉES.

��272. — SUR CATHERINE IL

Ses bontés font ma gloire, et causent mon regret; Elle daigne à mes vers accorder son suffrage : Si j'étais né plus tard, elle en serait l'objet; Je réussirais davantage.

��1^73. — A MONSIEUR LE CHANCELIER DE MAUPEOU.

(17 71)

Je veux bien croire à ces prodiges

Que la fable vient nous conter;

A ces héros, à leurs prestiges,

Qu'on ne cesse de nous citer ; Je veux bien croire à ce fier Diomède

Qui ravit le palladium ; Aux généreux travaux de l'amant d'Andromède;

A tous ces fous qui bloquaient llium ; De tels contes pourtant ne sont crus de personne : Mais que Maupeou tout seul du dédale des lois

Ait su retirer la couronne, Qu'il l'ait seul rapportée au palais de nos rois ; ■ Voilà ce que je sais, voilà ce qui m'étonne.

J'avoue avec l'antiquité

Que ses héros sont admirables :

Mais par malheur ce sont des fables ;

Et c'est ici la vérité".

��1. Avant cette pièce on place souvent des vers à M'^" de Vandeuil,qui font partio de la lettré à l'abbé Audra, du 10 décembre 17G9.

2. Les vers de Voltaire furent ainsi parodiés :

Je veux bien croire à tous ces crimes

Quo la fablo vient nous conter,

A ces monstres, à ces victimes

Qu'on ne cesse de nous vanter : Je veux bien croire aux fureurs de Médée,

A ses meurtres, à ses poisons; A rhorrible banquet de ïhyeste et d'Atrée, A la barbare faim des cruels Leslrigons : De tels contes pourtant ne sont crus do personne. Mais que Maupeou tout s^ul ait renversé les lois,

Et qu'en usurpant la couronne,

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