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192. — AUTRE IMPROMPTU

SUR UN CARROUSEL DONNÉ PAR LE ROI DE PRISSE, ET OU PRÉSIDAIT LA PRINCESSE AMÉLIE.

Jamais dans Athène et dans Rome On n'eut de plus beaux jours, ni de plus digne prix. J'ai vu le fils de Mars sous les traits de Paris,

Et Vénus qui donnait la pomme.

193. - AUX PRINCESSES ULRIQUE ET AMÉLIE[1]

Si Paris venait sur la terre Pour juger entre vos beaux yeux, Il couperait la pomme en deux, Et ne produirait plus de guerre.

194. — AUX MÊMES.

Pardon, charmante Ulric, pardon, belle Amélie; J'ai cru n'aimer que vous le reste de ma vie.

Et ne servir que sous vos lois;

Mais enfin j'entends et je vois Cette adorable sœur dont l'Amour suit les traces[2] . Ah! ce n'est pas outrager les trois Grâces

Que de les aimer toutes trois,

195. - SUR LE DÉPART DU ROI DE PRUSSE

DE POTSDAM POUR BERLIN. (1750)

Je vais donc vous quitter, ô champêtre séjour, Retraite du vrai sage, et temple du vrai juste ?

  1. Je laisse cette pièce et la suivante à la place où les ont mises les éditeurs de Kehl. Mais, on 1750, la princesse Ulrique était mariée depuis six ans à un prince de Suède; et ces deux pièces pourraient bien être de 1743, date du premier voyage de Voltaire à Berlin. (B.)
  2. La margrave de Bareith.