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rOÈSIHS .MËLl'-KS.

Sur CCI objet fixant mon choix, Je cherchais ce rare assemblage, Nul autre ne put me toucher ; Mais hier je vis du Bocage, Et je n'eus plus rien à chercher.

��i33. — LES SOUHAITS.

SONNET'.

11 n'est mortel qui ne forme des vœux : L'un de Voisin * convoite la puissance ; L'autre voudrait engloutir la finance Qu'accumula le beau-père d'Évreux3, .

\ ers les quinze ans, un mignon de couchette Demande à Dieu ce visage imposteur. Minois friand, cuisse ronde et douillette Du beau de Gesvre, ami du promoteur.

Roy versifie, et veut suivre Pindare ;

Du Bousset chante, et veut passer Lambert.

En de tels vœux mon esprit ne s'égare •:

Je ne demande au grand dieu Jupiter Que l'estomac du marquis de La Fare, Et les c ons de monsieur d'Aremberg.

��134. — A MONSIEUR L'ABBÉ,

DEPUIS CARDINAL DE BERMS.

Votre musc vive et coquette, Cher abbé, me paraît plus faite

��L Dans sa lettre du 18 mars 1736, à Thieriot, Voltaire dit qu'il n'avait encore fait aucun sonnet, si ce n'est celui qu'il venait d'adresser à Algarotti. Il s'ensuit que celui-ci est postérieur à 1730. (Cl.)

D'autres commentateurs, en jugeant plutôt par les personnes qui y sont nommées, croient qu'il faut reporter ce sonnet à la date de 1711 ou 1712.

2. Le chancelier Voisin, mort en 1717.

3. Crozat.

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