Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome10.djvu/533

Cette page n’a pas encore été corrigée

POKSIES .MÊLÉES. bJ3

Vous brillerez partout, dans la chaire, au sénat; Vous servirez le prince, et beaucoup mieux l'État ;

Et,- né pour instruire et pour plaire, Ce feu que vous tenez de votre illustre père

A dans vous un nouvel éclat.

��130. — A MADAME DE BOUFFLERSS

EN LUI ENVOYANT UN EXEMPLAIRE DB LA HBNRIADE.

Vos yeux sont beaux, mais votre àme est plus belle Vous êtes simple et naturelle, Et, sans prétendre à rien, vous triomphez de tous; Si vous eussiez vécu du temps de Gabrielle, je ne sais pas ce qu'on eût dit de vous, Mais l'on n'aurait point parlé d'elle.

��131. — A MADAME LA DUCHESSE DE LA VALLIERE

AU NOM DE MADAME LA DUCHESSE DE"'*,

EN LUI ENVOYANT UNE N A V E T T E.

L'emblème frappe ici vos yeux : Si les Grâces, l'Amour, et l'Amitié parfaite, Peuvent jamais former des nœuds. Vous devez tenir la navette.

i32. — A MADAME DU BOCAGE.

J'avais fait un vœu téméraire

De chanter un jour à la fois

Les grâces, l'esprit, l'art de plaire,

Le talent d'unir sous ses lois

Les dieux du Pinde et de Cythère :

��1. Mère du chcvalinr de Boufflors, morte en 1787.

2. Anne-Julie de Crussol d'Uzès, mariée en 1732 à Louis-Ccsar Le Blanc de La Baume, d'abord duc de Vaujour et ensuite duc de La Vallièrc, avec lequel Vol- tjiire fut en correspondance ; voyez plus loin (n° 144) son portrait en huit vers. (B.)

�� �