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ii20 POÉSIES 31 EL É ES.

��1-23. — A MADAME DU CIIATELET.

Mon cœur est pénétré de tout ce qui vous touche; De la félicité je vous fais des leçons; Mais j'y suis peu savant : un mot de votre bouche Vaut bien mieux que tous mes sermons.

��124. — POUR LE PORTRAIT

DE MADAME LA PRIXCESSE DE ÏALMOXT.

Les dieux, en lui donnant naissance Aux lieux par la Saxe envahis, Lui donnèrent pour récompense Le soût qu'on ne trouve qu'en France, Et l'esprit de tous les pays,

'12o, — A MADAME D'ARGENTAL^,

LE JOUR DE SAINTE JEANNE, SA PATUONNE.

Jean fut un saint (si Ton en croit l'histoire De saint Matthieu) qui buvait l'eau du ciel, D'un rocher creux faisait son réfectoire, Et tristement soupait avec du miel, Jeanne, au rebours, sainte sans prud'homie. Au sentiment unissait la raison. Sans opulence avait bonne maison, Et de l'esprit était la bonne amie : On l'adorait, et c'était bien raison. Or vous, grand saint, mangeur de sauterelle, Dans vos déserts vivez avec les loups. Prêchez, jeûnez, priez; mais vous, la belle, Quand vous voudrez j'irai souper chez vous.

��1, Jeanne du Bouchet, marico au comte d'Argeiital en octobre 1737, morte en décembre 1774.

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