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518 POÉSIES MÊLÉES.

Esprit, raison, beaux yeux, charmant visage,

Fleur de santé, doux loisir, jours sereins,

Vous avez tout, c'est là votre partage.

Moi, je parais un être infortuné,

De la nature enfant abandonné.

Et n'avoir rien semble mon apanage :

Mais vous m'aimez, les dieux m'ont tout donné.

��118. — ÉPIGRAMME.

Certain émérite envieux.

Plat auteur du Capricieux \

Et de ces Aïeux chimériques'-.

Et de tant de vers germaniques.

Et de tous ces sales écrits,

D'iin père infâme enfants proscrits,

Voulait d'une audace hautaine

Donner des lois à Melpomène\

Et régenter ses favoris.

Quand du sifflet le bruit utile.

Dont aux pièces de ce Zoïle

Nous étions toujours assourdis.

Pour notre repos a fait taire

La voix débile et téméraire

De ce doyen des étourdis.

��M9. — RÉPONSE A M. DE LINANT^

Mais vous, Linant, que le ciel a doté De minois rond, de croupe rebondie.

��« en bas est pour toi. » Le diable, c'est Rousseau; et pour Dien, vous savez bien que c'est vous. »

1. Titre d'une comédie de J.-B. Rousseau.

"2. Autre comédie de J.-B. Rousseau.

3. Allusion à YÉpttre au P. Drumoij, qui parut vers juillet 1730, avec les cpltres à Thalie et à Rollin.

i. Voici les vers de Linant auxquels Voltaire répondait :

Le nom qu'au prix de ta santé T'ont fait tes vers et ton histoire, Crois-moi , n'est pas trop acheté :

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