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oiti POÉSIES MÊLÉES.

��112. — \ MADAME DE B ASSOMPIERRE ',

A H B E s s E DE POUSSAI.

Avec cet air si gracieux L'abbessc de Poussai me chagrine, me blesse. De Montmartre la jeune abbesse De mon héros - combla les vœux ; Mais celle de Poussai l'eût rendu malheureux : Je ne saurais souffrir les beautés sans faiblesse.

��113. — POUR LE PORTRAIT

DE JEAN BERNOUILLI.

Son esprit vit la vérité, Et son cœur connut la justice; Il a fait l'honneur de la Suisse, Et celui de l'humanité.

114. — LE PORTRAIT MANQUÉ.

A MADAME LA MARQUISE DE B*" '.

On ne peut faire ton portrait : Folâtre et sérieuse, agaçante et sévère.

Prudente avec Tair indiscret, Vertueuse, coquette, à toi-même contraire, La ressemblance échappe en rendant chaque trait. Si l'on te peint constante, on t'aperçoit légère :

Ce n'est jamais toi qu'on a fait. Fidèle au sentiment avec des goûts volages. Tous les cœurs à ton char s'enchaînent tour à tour : Tu plais aux libertins, tu captives les sages,

1. Cliarlotte de Boauvau, sœur do la marquise de Boufflors, née en 1717, mariée, on 1734, à Léopold-Clcmont de Bassompierrc.

2. Le marcclial de Ricluiica.

3. Si c'est la marquise de Boufflers, née Beauvau-Craon, mère de l'abbé, cheva- lier, marquis de Boufflers, ces vers sont postérieurs au mois d'avril 1735, époque de son mariage avec François-Louis do Boufllers. (Cl.)

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