Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome10.djvu/523

Cette page n’a pas encore été corrigée

PO i': su: s m ailées. 51 :j

103. — A MONSIlU'Il DE VERRIÈRES'. (1736)

Élève heureux du Dieu le plu.s aiiuable, Fils d'Apollon, dif^nie de ses concerts, Voudriez- vous être euror plus louable? Ne me loue/ pas tant, travaillez i)lus vos vers. Le plus bel arbre a besoin de culture : Éniondez-moi ces rameaux trop épars ; llendez leur sève et plus forte et plus pure. Il faut toujours, en suivant la nature, La corriger: c'est le secret des arts.

106. — SONNET

X MONSIEUR LE COMTE A LG.VROTTI ^ (1736)

On a vanté vos murs bâtis sur l'onde. Et votre ouvrage est plus durable qu'eux.

��1. Cette pièce est rapportée par Voltaire dans sa lettre à Thicriot, du 18 mars nii6. Les éditeurs de Kelil en ont donné, dans les Poésies mêlées, une seconde version que voici:

Vous qu'.\pollon admit à ses concorls, Ne rao louez pas tant, travaillez mieux vos vlts;

Le plus bel arbre a besoin de culture. Émondez ces rameaux confusémeiit épars; Ménagez cette sève, elle en sera plus pure. Sachez que le secret des arts Est de corriger la nature.

Une troisième version est ainsi conçue;

Vous qu'Apollon admit à ses concerts, Louez-moi moins, travaillez mieux vos vers; Le plus bel arbre a besoin de culture. Èmondez-moi ces rameaux trop épars; llendez leur sève et plus forte et plus pure. Il faut, Verrière, en suivant la nature, La corriger; c'est le secret des arts.

Les quatre derniers vers de la seconde version font partie d'un sixain qui est dans la lettre à Cidovillo, du 2 mars 1731. (B.)

2. Voltaire, en parlant de ce sonnet dans sa lettre à Tliieriot, du 18 mars 17.J(>, dit que c'est le premier qu'il ait fait de sa vie.

10. — Poésies MÊLÉES. 33

�� �