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POESIES MELEES. 511

S'il est vrai qu'encore il respire : Car il est mort quant à l'esprit ; Et s'il est vrai que Rousseau yit, C'est du seul plaisir de médire.

��99. — SUR M. DE LA CONDAMINE,

QUI ÉTAIT OCCLlui DIC LA MESURE D ' U N D K G R É DU MÉRIDIEN AU PÉROU, LORSQUE VOLTAIRE FAISAIT A L Z I R E.

��(17 36

��) (ms)

��Ma musc et son compas sont tous deux au Pérou Il suit, il examine ; et je peins la nature. .Je m'occupe à chanter les pays qu'il mesure : Qui de nous deux est le plus fou?

��100. ~ SUR LE CHATEAU DE CIREV*.

(Février 1736.)

Un voyageur qui ne mentit jamais Passe à Cirey, l'admire, le contemple ; Il croit d'ahord que ce n'est qu'un palais ; Mais il voit Emilie : « Ali! dit-il, c'est un temple, »

^0]. - A MADAME DU CHATELET^

I>B CIREY, OU IL ÉTAIT PEÎJDANT SON EXIL, ET OU ELLE LUI AVAIT ÉCRIT

DE TARIS.

On dit qu'autrefois Apollon,

Chassé de la voûte immortelle.

Devint herger et puis maçon,

Et laissa là son violon

Pour la houlette et la truelle.

Je suis cent fois plus malheureux :

Votre présence m'est ravie ;

��1. A la fin de sa lettre du 9 février 1736, à Thioriot, Voltaire cite, comme étant de Linant, quatre vers dont coux-ci sont la copie corrigée.

2. Je donne ces vers d'après le Petit Magasin des Dames, page 172. (B.)

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