Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome10.djvu/516

Cette page n’a pas encore été corrigée

306 l'OEsiKs .Miai:i:s.

Je me sers de sa plume, et non de son génie ; Mais je vous aime, aimable amie : Ce seul mot vaut beaucoup d'esprit.

��87. — RÉPONSE A M. DE FORMONT»,

AU NOM DE MA D AMR DU CHATELET.

(1735) (n'ik;^

Chacun cherche le paradis - :

Je l'ai trouvé, j'en suis certaine.

Les vrais plaisirs, la raison saine,

La liberté, tous gens maudits

Par la sainte Église romaine.

Habitent dans ce beau pays ;

Les préjugés en sont bannis; ^

Le bonheur est notre domaine.

Vous, heureux proscrit du jardin

Qu'a chanté la Bible chrétienne.

Venez au véritable Éden,

Si vous m'en croyez souveraine ;

Venez ; de cet aimable lieu

Les plaisirs purs ouvrent l'entrée :

Vous savez qu'il est plus d'un dieu

Et plus d'un rang dans l'empyrée.

88. — A MADAME DE FLAMARENS,

QUI AVAIT BRULli SON MANCHON, PARCE Qv'll. N'ÉTAIT PLUS \ LA MODE.

Il est une déesse inconstante, incommode, Bizarre dans ses goûts, folle en ses ornements.

��1. Formont avait adressé à M""' du Chàtclet vingt-trois vers sur le Mondain de Voltaire; on les trouve dans les Pièces inédites de Voltaire, 1820, in-8° et in-1'2. C'est à ces vers que répondent ceux de Voltaire composes au nom de M""" du Ciiâ- telet, et qui doivent être de 173.j.

2. Ces vers ont été imprimes à la page 22 d'un petit volume in-24 de quarante- huit pages, intitule Opuscules poétiques, et publié par le libraire Desnos, qui le reproduisit, sans le réimprimer, sous le titre de le Voltaire rjalant. On a compris cette pièce dans le volume des Pièces inédites de Voltaire, 1820, in-S» et in-12. (B.)

�� �