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500 POÉSIES MÊLÉES.

Les gens iVesprit sont fort lieureux

Qu'elle ait respecté votre tête. On prétend que César, le phénix des guerriers, A^'ayant plus de cheveux, se coiffa de lauriers : Cet ornement est beau, mais n'est plus de ce monde.

Si César nous était rendu, Et ([u en servant Louis il eût été tondu, Il n'y gagnerait rien qu'une perruque blonde.

��71. - A MONSIEUR LEFEBVRE\

EX RÉPONSE .^ DE. S VERS QU'iL .\V.\IT ENVOYÉS

A l'auteur.

?<i"attends de moi ton immortalité.

Tu l'obtiendras un jour par ton génie :

N'attends de moi ta première santé ;

Ton protecteur, le dieu de l'harmonie,

Te la rendra par son art enchanté :

De tes beaux jours la fleur n'est point flétrie.

Mais je voudrais, de tes destins pervers

En corrigeant l'influence ennemie.

Contribuer au bonheur d'une vie

Que tu rendras célèbre par tes vers.

��1. Voici les vers qu"il avait envoyés à Voltaire :

Jo n'étais plus, et, ma foi, dans sa barque

Nocher d'enfer me jachait tout de bon ;

Quand, ne sais comme, avilit que gcnte parque

A. de mes jours renoué le cordon.

Divin harpcur, est-ce par la donzoUe

Ou bien par toi que suis ravigoté?

Le veux savoir : présent d'une chandelle

Destine à qui plus mieux l'a mérité.

Dame .\tropos, aux humains si farouche,

One ne trahit ce qu'elle a projeté;

Mais on m'a dit qu'un seul mot de ta bouche

Peut donner mort uu l'immortalité.

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