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POÉSIES MÊLÉES. 499

Courtisans de la gloire, écrivains on guerriers, Le sommeil est permis, mais c'est sur des lauriers.

��69. — VERS PRÉSENTÉS A LA REINE',

UR LA SECONDE IC L K C T I O N DU KOI STANISLAS AU TRONE DE POLOGNE.

(1733)

Il fallait un monarque aux fiers enfants du Nord : Un peuple de héros s'assemblait pour l'élire; Mais l'aigle de Russie et l'aigle de l'Empire Menaçaient la Pologne, et maîtrisaient le sort. De la France aussitôt, son trône et sa patrie, La Vertu descendit aux champs de Varsovie. .Mars conduisait ses pas; Vienne en frémit d'effroi : La Pologne respire en la voyant paraître -. « Peuples nés, lui dit-elle, et pour Mars et pour moi. De nos mains à jamais recevez votre maître : Stanislas à l'instant vint, parut, et fut roi ^ »

70. — A MONSIEUR DE FORCALQUIERS

y U I AVAIT EU SES CHEVEUX C O U I' K S P A K U .\ BOULET DE C A ?) N AU SIEGE DE KEHL.

(Octobre 1733.)

Des boulets allemands la pesante tempête A, dit-on, coupé vos cheveux:

��1. Marie Leckzinska. — On lit ce titre dans un manuscrit des poésies de Vol- taire, qui dut composer ces vers à la fin de 1733. (Cl.)

2. Variante :

La Pologne à genoux courut la reconnaître.

3. Dans la Bibliothèque germanique, tome XXX, pages 173-74, on trouve de cette pièce la continuation anonyme que voici :

Mais a}-ant remarqué du haut d'une fenêtre

L'invincible Thémis, campée à l'autre bord,

« Partons, s'écria-t-il; cette dame peut-être

Ne voudra pas de nous : retournons à Chambord. »

On le vit à l'instant partir et disparaître;

L'espoir le fit venir, lo remords le chassa :

Stanislas, en un mot, vint, parut, s'éclipsa.

4. Louis-Bufilc de Brancas, duc de Forcalquier, mort le 3 février 1753.

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