POÉSIES MÊLÉES. 487
43. - INSCRIPTION'
POUR l'NE STATUE DE L'AMOUR, DANS LES JARDINS DE MAISONS.
Qui que tu sois, voici ton maître ; Il l'est, le l'ut, ou le doit être -.
44. — A MONSIEUR DE CIDEVILLE,
l'iCKITS SUR UN EXKMPLAIUE DE LA HENRIADE ^.
(1730)
Mon cher confrère en Apollon, Censeur exact, ami facile,
��1. On a quelquefois date cette inscription de 1730. Mais tout ce qu'il y a de certain, c'est qu'elle est antérieure à 1731, année de la mort du président de Mai-, son.â. On la mit depuis sur le socle d'une statue de l'Amour, à Circy, et aussi dans les jardins de Scoiux. M. Croghot du Lut, dans les Archives historiques et statis- tiques du département du lihône, tome XI, page 19(5, observe que « longtemps avant Voltaire, Amyot avait dit, en traduisant deux vers de Ménandro cites par Plu- tarque. Comment il faut entendre les poêles :
Tout ce qui est en ce monde vivant, Et la chaleur du soleil recevant, Commune à tous, il est, il a esté Et sera serf tousjours à volupté.
C'est, comme on voit, la même pensée et la même tournure. On connaît le passage du Roman de la Rose : Toutes estes, serez, ou fûtes, etc. Rabelais fait dire à Roa- dibilis, livre III, cliap. xxxir, que d'un homme marié on peut assurer, sans craindi*e de se méprendre, qu'(7 est donc, ou a esté, ou sera, ou peut estre c... Il y a encore ici rapport, au moins dans les mots. Enfin on se rappelle l'inscription du temple égyptien: Je suis celui qui est, qui fut, et qui sera. »
Dans les Pièces inédites de Voltaire, 18-20, in-S" etin-12, on trouve ces autres vers Sur une statue de l'Amour:
En repos, en tranquillité, Philosophe autant qu'on peut l'ôtro, Amoureux do ma liberté, Je regrette pourtant ce maître. (B.) '
��2. Variantes
��11 l'est, il le fut, ou doit l'être. Il le fut, il l'est, ou doit l'être. Il l'est, ou le fut, ou doit l'être.
��3. Cet exemplaire est conserve dans la bibliothèque publique du départemsnt de la Seine-Inférieure, à Rouen.
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