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480 POKSIES MÊLÉES.

28. — IMPROMPTU

A MONSIEUR LE COMTE DE VINDISGRATZ '.

(1722)

Seigneur, le congrès vous supplie D'ordonner tout présentement Qu'on nous donne une tragédie Demain pour divertissement; Nous vous le demandons au nom de lUipelmonde : Rien ne résiste à ses désirs ; Et votre prudence profonde Doit commencer par nos plaisirs A travailler pour le bonheur du monde.

29. — SUR LES FÊTES GRECQUES ET ROMAINES'.

(1723)

Chantez, petit Colin, Chantez une musette;

��1. M. de Voltaire, passant à Cambrai avec M"'" la marquise de Rupelmoiide j)cndant le congrès de 17-22, et soupant chez M'" «^ de Saint-Contest, toute la compa- gnie marqua le désir qu'elle avait de voir jouer la tragédie d'OEdipe en présence de son auteur. Mais la comédie des Plaideurs ayant été précédemment annoncée pour le lendemain, à la demande de M. de Vindisgratz, premier plénipotentiaire de l'Empire, les convives chargèrent M. de Voltaire de lui demander la représentation tVOEdipe. Le poëto, sans sortir de table, fit cette espèce de placct impromptu, qu'il se chargea de porter lui-même à M. de Viudisgratz. Il obtint facilement ce qu'on demandait, et rapporta le placet à M""-' de Rupelmonde, avec cette apostille au bas :

L'Amour vous fit, aimable Rupelmontic,

Pour décider de nos plaisirs; Je n'en sais pas de plus parfait au monde Que de réjiondre à vos désirs. Sitôt que vous parlez, on n'a point de réplique : Vous aurez donc OEdipe, et même sa critique*. L'ordre est donné pour qu'en votre faveur Demain l'on joue et la pièce et l'auteur. (K.)

2. Opéra dont la musique est de Colin de Blamont, cité dans une lettre d'août 1745, de Voltaire à Hénault. Ce couplet cpigrammatique est de Voltaire, selon Cideville.

' La parodie â'OEdipe, que M. de Voltaire avait demandée lui-même.

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