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DE BEUCHOT.

Il est encore un de ces écrits attribués à Voltaire dont je parlerai : c’est l’Extrait d’un manuscrit intitulé le Ciel ouvert à tous les hommes, où l’on prouve, par la religion et par la raison, que tous les hommes seront sauvés. C’est P. Cuppé qui est auteur du Ciel ouvert à tout le monde, ouvrage imprimé en 1768, in-8o. Voltaire, qui était bien au courant des impressions de cette nature, n’aurait point dit que l’ouvrage était manuscrit quand il était imprimé.

Les autres écrits du cahier provenant de l’habitant de Genève, sur lesquels je ne reviens pas ici, sont trop peu de chose pour que je discute leur authenticité. Elle n’est pas mieux prouvée que celle des Réflexions sur l’idée qu’on doit avoir de Dieu, etc.

Je me félicitais, dans mon prospectus, de me rencontrer souvent dans mes recherches avec MM. Clogenson et Dubois. Cela est arrivé avec ce dernier bien plus rarement que je ne l’espérais. Au contraire, le résultat du travail de M. Clogenson se trouvait tellement conforme au mien qu’avec la permission, ou plutôt l’offre de cet honorable ami, j’ai presque toujours reproduit sa rédaction avec sa signature ; il m’est arrivé quelquefois de réduire ses notes.

On pense bien que, quelque imparfait que soit mon travail, il l’eût été bien davantage si je n’avais reçu d’amples secours. M. Decroix, l’un des éditeurs de Kehl, non-seulement m’a fourni des indications qui m’ont mis sur la trace de choses qu’il n’avait pu se procurer, et que je suis parvenu à posséder, une seule exceptée, mais il m’a donné la note des fautes qu’il relevait de temps à autre dans son édition ; il m’a communiqué des passages qu’il était impossible d’imprimer dans le temps. Avant de mourir, il m’envoya un manuscrit de l’Envieux, copié de sa main, ainsi que quelques autres manuscrits. Ses conseils m’ont été souvent utiles ; ils l’auraient été bien plus pendant l’impression. C’est un chagrin pour moi de n’avoir pu lui faire hommage de l’édition, et d’être privé de son suffrage.

Je dois des communications plus ou moins nombreuses, mais toutes importantes, à MM. Azevedo, Berriat-Saint-Prix père, Berriat-Saint-Prix fils, Breghot-du-Lut, Champollion-Figeac, Dugas-Montbel, Fayolle, Montvéran, Niel, Pericaud, Requien, Rodet, Romey, de Soleinne, Thomas, la société des Bibliophiles, et plus spécialement MM. H. de Châteaugiron, de La Bédoyère, H. de La Porte et Monmerqué.

Je dois tant à MM. de Cayrol et Ravenel, sous-bibliothécaire de la ville de Paris, que je les puis appeler mes collaborateurs. M. de Cayrol a fait pour la Correspondance de Voltaire un dépouillement immense, judicieusement exécuté, qu’il m’a communiqué sans réserve.

C’est pour toutes les parties des Œuvres de Voltaire, sans excepter la Correspondance, que j’ai des obligations à M. Ravenel et à une autre personne. Tous deux ont relu d’un bout à l’autre toutes les productions de Voltaire, pour me signaler les passages qui demandaient attention ou explications, et très-fréquemment m’ont donné même les explications. On juge quelle assurance cela me donnait dans mon travail lorsque nous nous trouvions d’accord, et quel examen j’ai dû faire quand nous différions d’opinion.