Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome1.djvu/403

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
329
DOCUMENTS BIOGRAPHIQUES.

6° Page 99 du manuscrit : Il paraît qu’il y avait alors environ sept à huit fois moins d’argent en France, en Italie, et vers le Rhin, qu’il n’y en a aujourd’hui.

L’édition de Hollande porte : Il paraît qu’il y avait alors autant d’argent qu’aujourd’hui.

Par quoi l’auteur se plaint de l’ignorance autant que de la mauvaise foi de celui qui a vendu à Jean Néaulme un manuscrit si différent du véritable.

7° Page 282 du manuscrit : Rome a toujours condamné ces coutumes ridicules et barbares : il y a toujours eu plus de gravité, plus de décence à Rome qu’ailleurs. Et on sentait qu’en tout cette Église était faite pour donner des leçons aux autres.

Ni ce passage, ni les deux précédents, ne se trouvent dans l’édition de Hollande.

8° Page 208 du manuscrit et suivantes, tout ce qui est dit dans cet endroit sur les croisades ne se trouve point dans l’imprimé.

9° Le chapitre 41e, intitulé, dans le manuscrit, Mœurs et Usages aux xiiie et xive siècles, n’est point dans l’imprimé.

10° Le chapitre 42e, page 334 du manuscrit, intitulé De l’Orient, et particulièrement de Gengiskan, n’est point dans l’imprimé.

11° Page 370 du manuscrit, dans le chapitre des templiers, depuis ces mots : À l’endroit où est à présent la statue équestre de Henri IV, il y a cinq pages entières qui ne sont point dans l’imprimé.

12° Le chapitre 45e, De l’Espagne, page 584 du manuscrit, n’est point dans l’imprimé.

13° Page 608 du manuscrit, tout ce qui suit ces mots : Si j’avais blessé mon fils, n’est point dans l’imprimé.

14° Page 626 du manuscrit, depuis ces mots : Tant de bénéfices et si chèrement, tout ce qui suit jusqu’à la page 635 n’est point dans l’imprimé.

Ce premier tome du manuscrit, qui contient 663 pages et qui finit au concile de Constance, est quatre fois plus considérable que les deux tomes entiers imprimés. Et on ne trouve plus que 66 pages dans l’imprimé après l’article du concile de Constance.

L’auteur nous a dit qu’il attend incessamment de Paris le second volume de son manuscrit, qui est aussi épais que le premier, et qui finit au temps de Philippe second ; et qu’ainsi son véritable ouvrage est huit fois plus ample que celui qu’on a mis sous son nom. Nous avons en outre confronté le manuscrit du premier tome, manuscrit à nous exhibé, avec l’édition de Jean Néaulme, intitulée Abrégé de l’Histoire universelle ; et nous n’avons pas trouvé une seule page dans laquelle il n’y ait de grandes différences.

Et le sieur comparant a protesté contre l’édition que Jean Néaulme a osé mettre abusivement sous son nom, la déclarant subreptice, la condamnant comme remplie d’erreurs et de fautes, et digne du mépris de tous les lecteurs.