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DE BEUCHOT.

Le succès de son édition fut très-grand ; il lui fallut réimprimer plusieurs fois les premiers volumes. Voilà pourquoi tous les exemplaires ne portent pas la même date.


XL. La même année 1820, MM. Garez, Thomine et Fortic publièrent les premiers volumes d’une édition in-18 qui s’imprimait à Toul, et qui a soixante volumes. Rien de spécial ne recommande cette édition, qui n’a point de table analytique.


XLI. En 1820, M. Esneaux entreprit une édition in-8o qui devait être en soixante volumes, et qui en a soixante-trois, ou plutôt soixante-cinq : car le tome XLV est triple, c’est-à-dire qu’il y a tome XLV, XLV bis et XLV ter.

Cette seule disposition suffit pour faire juger cette édition, commencée avant d’avoir été méditée, conduite péniblement à sa fin, et pour laquelle il n’existe point de table analytique.


XLII. En 1821, le colonel Touquet, devenu libraire, publia en quinze volumes in-12, un Voltaire. Ce n’était, comme on le pense bien, qu’un choix. Le succès l’enhardit et il annonça d’abord en soixante-dix volumes, puis en soixante-quinze volumes in-12, une édition qui ne devait être que la reproduction des éditions de Kehl, sans aucune des améliorations faites depuis.

Cependant des annonces pompeuses furent faites ; le prospectus est intitulé Quatre Voltaire, édition Touquet. Il faut convenir qu’il y avait un peu, peut-être même beaucoup, de charlatanisme dans ces annonces. On distinguait ces quatre éditions par un nom spécial : 1° Le Voltaire des chaumières était le restant de l’édition des Œuvres choisies, en quinze volumes ; 2° le Voltaire de la petite propriété ; 3° le Voltaire du commerce ; 4° le Voltaire de la grande propriété : ces trois espèces ne différaient que par la qualité du papier sur lequel elles étaient tirées, et par leur prix. Ce n’est donc qu’une seule et même édition. Elle était stéréotype ; et les clichés, qui ont été employés depuis pour un tirage dont les exemplaires portent le nom de M. Garnery, pourraient encore servir à d’autres tirages sous d’autres noms, et même de divers formats. La table analytique par M. Miger forme le soixante-quinzième volume.


XLIII. L’édition commencée par M. P. Dupont, en 1823, a été distribuée en soixante-douze volumes in-8o, dont les deux derniers sont datés de 1827, et n’en doivent former qu’un seul. Le soixante-douzième se compose de la fin de la table analytique et d’un nombre très-considérable de cartons pour divers volumes de l’édition. Ces cartons enlevés et mis à leur place, il reste trop peu de chose pour former un volume ; et ce qui reste, c’est-à-dire le commencement de ce volume soixante-douzième, a une pagination qui fait suite à celle du soixante-onzième. C’est donc en soixante-onze volumes que cette édition doit être reliée.

À un très-petit nombre de dispositions près, ce n’est que la reproduction de l’édition Lequien. Les livraisons s’en faisaient avec une régularité qui répondait aux exigences du public, mais qui n’eût pas permis de faire un grand travail. Ce n’est pas en littérature et en imprimerie qu’il est possible de faire vite et bien[1].

  1. De cette édition, trente-trois volumes furent tirés à plus grand nombre que les autres, et l’on en forma les Œuvres choisies, comprenant la Vie de Voltaire, par Condorcet (avec les Mémoires, Commentaire historique, et Pièces justificatives), l’Essai sur les Mœurs et l’Esprit des nations, le Théâtre complet, le Dictionnaire philosophique, les Romans et Contes en prose, les Contes en vers et Poésies légères, la Pucelle, la Henriade, le Siècle de Louis XIV, le Siècle de Louis XV, l’Histoire de Pierre le Grand, l’Histoire de Charles XII.

    Puisque par exception j’ai parlé d’une édition des Œuvres choisies, il en est une autre dont il faut rapporter le singulier intitulé : Ouvrages classiques de l’élégant poëte M. Arouet, fameux sous le nom de Voltaire, nouvelle édition, Oxford, 1771, in-8o. (B.) — Voyez la note tome VIII, page 304.