tome XXIX, pages 308-313, un article auquel Voltaire ne doit pas avoir été étranger, et que dans cette croyance j’ai une raison de plus de reproduire ici :
« Il y a dans cette nouvelle édition plusieurs choses qui ont paru curieuses ; en voici quelques échantillons.
« On trouve dans la tragédie d’Œdipe ces vers nouveaux :
« On trouve dans Brutus beaucoup de scènes nouvelles, entre autres la dernière du second acte, où Brutus parle ainsi de son fils :
Non, non, le consulat n’est point fait pour son âge[3], etc.
« Cette édition est enrichie de beaucoup de pièces fugitives qui n’avaient point encore paru, de plusieurs morceaux singuliers de philosophie et de littérature. Il serait à désirer que les éditeurs n’eussent point eu des inattentions qui font une vraie peine aux lecteurs.
« Dans la tragédie d’Œdipe, scène i, page 27, après ces mots, qu’entends-je ! quoi ! Laïus,… il manque ce vers entier,
Seigneur, depuis quatre ans ce héros ne vit plus,
et on fait dire à Dimas cinq vers que Philoctète doit dire.
« Il y a dans cette tragédie quelques fautes moins importantes, mais qui ne laissent pas d’être embarrassantes pour les lecteurs.
« Dans Alzire, page 161, l’éditeur a oublié la moitié d’un vers. Au lieu de mettre : t’engager à penser, à vivre comme lui, il a mis seulement : à vivre comme lui.
« Dans Zaïre, page 67, au lieu de ce vers,
Mais il est trop honteux de craindre une maîtresse.
il a mis :
Mais il est trop honteux d’avoir une faiblesse.
« Page 132, après ce vers,
Et dans un champ profane on jette à l’aventure,
il manque un vers entier.