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PRÉFACE GÉNÉRALE

philosophiques), termine le tome XLIV et commence le tome XLV, et cette affaire, qui inquiète si vivement Voltaire, absente, ou peu s’en faut, de toutes les précédentes éditions, n’a même eu jusqu’ici que peu de place dans les biographies, quoiqu’elle jette une vive lueur sur les menées de la propagande philosophique. Plus on avance dans ce tableau mouvant, plus les objets que la plume magique de l’auteur fait passer devant nos yeux sont variés, intéressants, dramatiques, plus aussi les idées se rapprochent des nôtres, et l’on sent, pour ainsi dire, la Révolution arriver.

Ce n’est que vers le milieu du tome L, que le lieu de la scène change de nouveau et pour un temps très-court. Voltaire est à Paris, où il mourra. Il n’écrit plus guère que de rapides billets. Sa présence achève ce que sa correspondance avait fait.

Un Supplément contient les lettres laissées en arrière, soit qu’elles nous soient parvenues trop tard pour être placées à leur date, soit qu’il nous ait été impossible de déterminer celle-ci, même approximativement.

Les tables qui accompagnent chaque volume de la Correspondance indiquent la provenance de chaque lettre et en donnent la première phrase : elles permettent d’apercevoir d’un coup d’œil toute la partie nouvelle de l’édition. Elles facilitent les recherches de ceux qui, rencontrant des lettres originales de Voltaire, voudraient s’assurer si elles sont déjà ou ne sont point dans la correspondance ; elles empêcheront peut-être qu’on ne publie aussi souvent dans les journaux, comme inédites et inconnues, parce qu’on a été trompé par quelques changements dans l’adresse, des lettres qui sont dans toutes les éditions des œuvres de Voltaire depuis qu’il y a des éditions de ces œuvres.

Le tome L et dernier finit par la Notice bibliographique de M. Bengesco ; nous n’avons pas à louer ici ce travail, pour lequel personne, de l’aveu de tous, n’était plus compétent.

Il nous reste à remercier toutes les personnes qui ont bien voulu s’intéresser à cette édition et nous aider de leurs lumières. Citons notamment :

M. O. Thierry-Poux, conservateur sous-directeur du département des imprimés de la Bibliothèque nationale, qui remplit ses fonctions avec une obligeance à laquelle on n’a jamais recours vainement ;

M. Barkhausen, professeur à la faculté de droit de Bordeaux ;

M. Henri Beaune, ancien procureur général à la cour de Lyon, qui a apporté à la correspondance de Voltaire des parties nouvelles et curieuses ;

M. Georges Bengesco qui, en même temps qu’il devenait notre collaborateur pour la partie bibliographique, mettait à notre disposition sa précieuse collection voltairienne ;

M. Gustave Brunet, de Bordeaux ;

M. Brunetière, secrétaire de la rédaction de la Revue des Deux Mondes, qui non-seulement a consacré à notre publication une étude sérieuse et sympathique (Revue des Deux Mondes du 15 mars 1880), mais qui a bien voulu y concourir par des communications importantes ;

M. Eugène Asse, le bienveillant critique du Moniteur Universel et l’éru-