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88 VARIANTES DE ZULIME.

Et si ce cœar sanglant Yoas touche de pitié, Laissez vivre de moi la plus chère moitié.

SCÈNE III.

BÉNASSÂR, ZULIME, ALIDE, RAMIRE » MOHADIR, SUITE.

RAMIRB.

J*ai mérité la mort, et Je sais qu’elle est prête : C’est trop laisser le fer suspendu sur ma tête. Frappe, mais que ton cœur, de vengeance occupé, Apprenne que le mien ne t*a jamais trompé. Pour otage en tes mains j’avais remis Alide : Avec un tel garant pouvais-je être perfide ?

  • Va, Ramiro était loin de te manquer de foi :
  • Bénassar, mes serments m’étaient plus chers qu’à toi :
  • Tu m’as trop mal connu, c’est ta seule injustice ;
  • Que ce soit la dernière, et que dans mon supplice
  • Des cœurs pleins de vertus ne soient point entraînés.

BENASSAR.

’ Le ciel à d’autres soins nous a tous destinés.

Je ne suis point barbare ; et jamais ma furie

Ne perdra le héros qui conserva ma vie.

  • Un amour emporté, source de nos malheurs.

Plus fort que mes bontés, plus fort que mes rigueurs.

T’asservit pour Jamais ma fille infortunée.

Je dois ou détester sa tendresse effrénée,

Vous en punir tous deux, ou la mettre en tes bras.

  • Sois son époux, Ramire, et règne en mes États.

Vis pour elle et pour moi, combats pour nous défendre. Soyons tous trois heureux, sois mon fils, sois mon gendre.

ZDLIMK.

Ah, mon père ! ah, Ramire ! ah, jour de mon bonheur !

ALIDB.

  • O Jour affreux pour tous !

RAHIRE.

Vous me voyez, seigneur. Accablé, confondu de cette gr&ce insigne Que vous daignez me faire, et dont je suis indigne.

  • Votre fille, sans doute, est d’un prix à mes yeux

Au-dessus des États fondés par ses aïeux ;

Biais le ciel nous sépare. Apprenez l’un et l’autre

  • Le secret de ma vie, et mon sort, et le vôtre.
  • Quand Zulime a daigné, par un si noble effort,
  • Sauver Alide et moi des fers et de la mort,
  • Ménodore, un ami qu’aveuglait trop de zèle,
  • Séduisait sa pitié, qui la rend criminelle :