VARIANTES DE ZULÎME. 85
- Et Tamoar paternel et Tliconeur de mes Jours.
- Je TOUS sers, vous, perfide ; il le faut, et j’y cours.
- Hais vous me répondrez...
ALIDB.
Ah ! c’en est trop, Zulime ! Connaissez, .respectez la vertu qui m*animc. Quoi ! J’ai sauvé Ramire et vous me condamnez 1 Percez cent fols ce cœur, si vous le soupçonnez. Quelle indigne fureur votre tendresse épouse ! Il s’agit de sa vie, et vous êtes Jalouse ! Je jure ici par vous, par ce commun efTroi,
- J’en atteste le Jour, ce Jour que Je vous doi,
- Que vous n’aurez jamais à redouter Âlide.
- Ne vous figurez pas que ma douleur timide
- S’exhale en vains serments qu’arrache le danger ;
Sachez que si le ciel, prompt à nous protéger, Permettait à mes mains de délivrer Ramire,
- S’il osait me donner son cœur et son empire,
Si du plus tendre amour il payait mon ardeur,
- Je vous sacrifierais mon empire et son cœur.
- Conservez-le à ce prix, au prix de mon sang même.
- Que voulez-vous de plus, s’il vit et s’il vous aime ?
- Je ne dispute rien, madame, à votre amour,
- Non pas môme l’honneur de lui sauver le jour.
’ Vous en aurez la gloire, ayez-^n l’avantage.
ZDLIME^
- Non, Je ne vous crois point ; Je vois tout mon outrage ;
- Je vois Jusqu’en vos pleurs un triomphe odieux :
- La douceur d’être aimée éclate dans vos yeux.
- Suivez-moi seulement ; Je vous ferai connaître
- Que je sais tout tenter, et même pour un traître.
An milieu du danger vous me verrez courir. Obéissez, venez le venger, on mourir.
- Sérame, quelle horreur a glacé ton visage ?
SCÈNE VIII.
ZULIME, ALIDE, SÉRAME.
Séa AHB.
- Madame, il faut du sort dévorer tout l’outrage
Il faut boire à longs traits dans ce calice affreu Que vous a préparé cet amour malheureux : Au plus cruel supplice on condamne Ramire.
ZDLIICE.
- ]i ne mourra pas seul ; et devant qu’il expire...
SéftAHE.
Ah ! fuyez, croyez-moi, faites-vous cet effort. Vous le pouvez.
ALIDE.
Nous, fuir ! Allons chercher la mor Soutenez bien surtout la grandeur de votre àme.