80 VARIANTES DE ZULIME.
SCÈNE II. RAMIRE, MÉNODORE.
KAMIRE.
Qu*as-tu vu ? quVt-on fait ?
MÉNODORB.
Une aveugle puissance Détruit tous vos desseins, et confond l’innocence. La fureur en ces lieux conduisit à la fois Zulime, Alide, et vous, pour vous perdre tous trois. Le destin de Zulime était d*être trompée. Des promesses d^Alide aveuglément frappée, Et surtout de vos pleurs répandus à ses pieds, De ces pleurs qu*arrachaient les maux que vous causiez, Elle se croit aimée : elle a droit d’y prétendre. Seigneur, Jamais un cœur plus séduit et plus tendre D’un mouvement si prompt no parut emporté De l’excès des terreurs à la sécurité. Libre de ses soupçons, sans crainte de rivale, Elle vole avec Joie à la rive fatale. Fait déployer la voil&, et n’attend plus que vous. Vous qu’elle ose appeler du nom sacré d’époux. Son père en sait bientôt la funeste nouvelle ; Il vous croit son complice, il veut se venger d’elle : 11 veut vous perdre, il court, et sa prompte fureur De ses sens éperdus ranime la vigueur. De ceux qu’il a gagnés il rassemble l’escorte : Il ordonne, on le suit, il fait ouvrir la porte ; Le^ siens entrent en foule à pas précipités, On se môle, on s’égare, on fuit de tous côtés. On combat, on n’entend que des clameurs plaintives
- Au dehors, au dedans, aux portes, sur l&s rives.
Alide suit en pleurs 1q triste Béuassar ; Vingt fois sa main sur elle a levé le poignard : Il ne l’écoute pas, il la nomme perfide ; Il la menace...
RAMIRE.
O ciel ! allons sauver Alide.
SCÈNE III.
RAMIRE, ZULIME, MÉNODORE, SÉRAME.
ZOLIME.
Quel nom prononcez-vous ? Où portez-vous vos pas ? Je vous appelle en vain, vous ne me voyez pas. N’ai-Je pas expié mon injuste colère ? Vous m’aviez pardonné : puis-Je encor vous déplaire ?