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ACTE III, SCÈNE VI.

VARIANTES DE ZULIME. 79

  • Allez, de ma rivale auguste et cher époux.

Dégager les serments qu*Alide a faits pour vous.

RAMIRE.

Venez, il faut me suivre.

ALIDE.

Ah ! courez vers Zulime : Portez à ses genoux tout Tamour qui m*anime ; Mais ne balancez pas, achevez à ses pieds De terminer mes Jours déjà sacrifiés. Le temps presse.

RAMfRE.

Oui, sans doute et le ciel me délivre Du malheur d’être ingrat, de celui de la suivre. Tout est changé.

ALIDE.

Seigneur !

RAMIRE.

Vous- ne la craindrez plus.

ALIDE.

Que dites-vous ? gardez de trahir vos vertus.

RAMIRE.

Si je trahis Jamais l’honneur et la Justice, Dieu qui savez punir, qu*Alide me haïsse ! Venez ; à Bénassar mes mains vous vont livrer : En otage un moment il vous faut demeurer, rirai trouver Zulime, oui, j*y cours, et J*espëre Assurer son repos et celui de son père. Mon bonheur et le vôtre, et partir votre époux.

ALIDE.

Hélas ! s*il était vrai ! je m’abandonne à vous.

ACTE QUATRIÈME.

SCÈNE I.

RAMIRE.

Alide ne vient point : quel dieu trompeur me guide ? C^est ici qu’en mes mains on doit remettre Alide : Elle ne paraît point à mes yeux égares ! Où courir ? où porter mes pas désespérés ?