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  • 70 VARIANTES DE ZULIME.

Tous trois pleins de remords, et punis Tun par Tautre, Tai causé malgré moi son malheur et le vôtre. Je vais...

ALIDB.

Ah ! demeurez. Quel est ce bruit affreux ?

RAUIRE.

Il m’annonce du moins -des combats moins honteux »-C’est Tennemi sans doute, et je vole à la gloire. Adieu.

ALIDE.

Je vous suivrai ; la chute ou la victoire,

  • Les fers ou le trépas, je sais tout partager :

Et je vous aime trop pour craindre le danger.

ACTE DEUXIÈME^

SCÈNE I.

MENODORE.

Envers les siens coupable, envers vous innocente, Je sens combien de lois et combien de raisons Ont banni alliance entre vos deux maisons. Plus puissant que les lois, le préjugé sépare Les peuples de TEspagne et ce peuple barbare. Mais d*une loi plus juste entendez mieux la voix ; Que tout préjugé cède à Tintérêt des rois : Que vous, TÉtat, Alide...

RAXIRE.

ÂrrétC2, Ménodore. Faut-il pour vivre heureux que je me déshonore ? Et le trône et la vie ont-ils donc tant d’appas ?

MÉNODORB.

Vous vous trompez, seigneur, et ne m’entendez pas. Quel est donc cet opprobre, et quel est donc le crime-De payer dignement les bontés de Zulimc 7 Vos jours à la servir doivent ise ton sacrer, • • • Et Toubli des bienfaits peut seul déshonorer.

RAMIRE.

Je le sais comme toi : juge de mes supplices.

Le premier des liens est celui des services.

C’est celui d’un cœur juste ; et, malgré tous mes feux, .

Celui de l’amour même est moins fort à mes yeux.