J’idolâtre Ramire, et je ne puis, seigneur, Vivre un moment sans lui, ni vivre sans honneur. J’ai perdu mon amant, et mon père, et ma gloire : Perdez de tant d’erreurs la honteuse mémoire ; Arrachez-moi ce cœur que vous m’avez donné, De tous les cœurs, hélas ! le plus infortuné. Je baise cette main dont il faut que j’expire ; Hais pour prix de mon sang, pardonnez à Ramire ; Ayez cette pitié pour mon dernier moment*, Et qu’au moins votre fille expire en vous aimaat^ ;.
BÉNASSAR.
ciel, qui l’entendez I ô faiblesse d’un père ! Quoi ! ses pleurs à ce point fléchiraient ma colère ! Me faudra-t-il les perdre ou les sauver tous deux ? Faut-il, dans mon courroux, faire trois malheureux ? Ciel, prête tes clartés à mon âme attendrie ! L’une est ma fllle, hélas ! l’autre a sauvé ma vie ; La mort, la seule mort peut briser leurs liens.. Gardes, que l !on m’amène et Ramire et les siens.
MOHADIA.
Seigneur, vous la voyez à vos pieds éperdue, . Soumise, désarmée, à vos ordres rendue ; Vous l’avez trop aimée, hélas ! pour la punir®. Hais on conduit Ramire, . et jjB le vois v^nir.
1. DanB la lettre à d’Azgeiit8l|, da li mû 47fM), on lit :
Pardonnez à Ramire-, C’est assez nous venger ; et ce sang à vos yeux« Ce sang, qui fat le vôtre, est assez précieux.
2. « Ce beau fils, dît Voltaire lui-même, qui rend Zulime à son père pour s’en débarrasser, me paraîtra toujours un des plus plats personnages qtd aient jamais existé, s
3. Les deux éditions de 1701’portent-.
Pour la- balr.
Dans rédition de 1763, . dans l’édition in-4°, dans Tédltion encadrée, il y a :
Four la.tiabir.
La version, aotnelleiest. defr-éditleiUHd& KDbL. (Bi)