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Scène IV.

M. DURU.

Les affaires vont bien ; quant à ce mariage,
J’en suis fort satisfait ; mais quant à mon ménage,
C’est un scandale affreux, et qui me pousse à bout.
Il faut tout observer, découvrir tout, voir tout.

On sonne.

J’entends une sonnette et du bruit ; on appelle.


Scène V.

M. DURU, MARTHE, à la porte.
M. Duru.

Oh ! quelle est cette jeune et belle demoiselle
Qui va vers cette porte ? Elle a l’air bien coquet.
Est-ce ma fille ? Mais… j’en ai peur, en effet :
Elle est bien faite au moins, passablement jolie,
Et cela fait plaisir. Écoutez, je vous prie ;
Où courez-vous si vite, aimable et chère enfant ?

Marthe.

Je vais chez ma maîtresse, en son appartement.

M. Duru.

Quoi ! vous êtes suivante ? Et de qui, ma mignonne ?

Marthe.

De Madame Duru.

M. Duru, à part.

De Madame Duru.Je veux de la friponne
Tirer quelque parti, m’instruire, si je puis.
Écoutez.

Marthe.

Écoutez.Quoi ! monsieur ?

M. Duru.

Écoutez. Quoi ! monsieur ?Savez-vous qui je suis ?

Marthe.

Non ; mais je vois assez ce que vous pouvez être.