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I

VARIANTES

DE LA TRAGÉDIE DE SÉMIRAMIS.

l’âge 543, vers 3. — Ils ont séduit les yeux se lit dans toutes les éditions que j’ai vues, 1749, 1750, 1751, 1752, 1756, etc. Cependant les éditeurs de Kehl donnent comme variante des anciennes éditions Théinistiche.

Ils ont trompé les yeux.

Laharpe, adoptant ce prétendu premier texte, dit, dans son Commentaire sur le Théâtre de Voltaire : « On ne peut séduire des yeux : il y avait dans les éditions précédentes, ils ont trompé ; et la répétition du mot trompé, qui se trouve encore dans le vers suivant, n’est point un défaut. Cette correction paraît n’être point de M. de Voltaire. » Voltaire, comme on l’a vu, a écrit :

Ils ont séduit les yeux ! et c*ost Ils ont trompé les yeux qui n’est pas de lui. (B.)

l’âge 523, vers 3. — Dans les premières éditions :

A s s D R, à Arzaco. Un accueil que des rois ont vainement brigué, Quand vous avez paru, vous est donc prodigué ? Vous avez en secret entretenu la reine ; Mais vous a-t-clle dit que votre audace vaine Est un outrage au trône, à mon honneur, au sien ; Que le sort d’Azéma ne peut s’unir qu*au mien ; Qu*à Ninias, jadis, Azéma fut donnée ; Qu’aux seuls enfants des rois sa main est destinée ; Que du fils de Ninus le droit m’est assuré ; Qu’entre le trône et moi je ne vois qu*un degré ? La reine a-t-ello enfin du moins daigné vous dire Dans quel piège en ces lieux votre orgueil vous attire ? £t que tous vos respects ne pourront eflacer Les téméraires vœux qui m*osaient offenser ?

ARZACK.

Instruit à respecter, etc.