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ACTE V, SCÈNE VIII. 667

NiDias, Azéma, que votre hymen efface

L’opprobre dont mon crime a souillé votre race ;

D’une mère expirante approchez-vous tous deux ;

Donnez-moi votre main ; vivez, régnez heureux :

Cet espoir me console, il mêle quelque joie

Aux horreurs de la mort où mon âme est en proie.

Je la sens... elle vient... Songe à Sémiramis,

Ne hais point sa mémoire : ô mon filsl mon cher fils...

C’en est fait.

ORoics. La lumière à ses yeux est ravie. Secourez Ninias, prenez soin de sa vie. Par ce terrible exemple apprenez tous du moins Que les crimes secrets ont les dieux pour témoins. Plus le coupable est grand, plus grand est le supplice. Rois, tremblez sur le trône, et craignez leur justice *.

1. Le grand-prètre, dans Athalie, finit la pièce par ces vers :

Apprenez, roi des Juifs, et n’oublies jamais Que les rois dans le ciel ont un juge sévère, L’innocence un yengeur, et l’orphelin un père.

FIN DE SÉMIRAMIS.