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ACTE V, SCÈNE VIII. 565

SCÈNE VIII.

LE GRAND-PRÉTBE OROËS, LES MAGES ET LE PEDPLE,

NIiNIAS, AZÉMA, ASSUR, dé^rmé, MITRANE, OTANE.

OTANE.

Il n’en est pas besoin ; j’ai fait saisir le traître Lorsque dans ce liou saint il allait pénétrer ; La reine l’ordonna, je viens vous le livrer.

NINIAS.

Qu’ai-je fait ? et quelle est la victime immolée ?

OROÈS.

Le ciel est satisfait ; la vengeance est comblée.

(Bn montrant Asftur.)

Peuples, de votre roi voilà l’empoisonneur.

(Bn montrant Ninias.)

Peuples, de votre roi voilà le successeur.

Je viens vous l’annoncer, je viens le reconnaître ;

Revoyez Ninias, et servez votre maître.

ASSUR.

Toi, Ninias ?

OROÈS.

Lui-même : un dieu qui l’a conduit Le sauva de ta rage, et ce dieu te poursuit.

ASSUR.

Toi, de Sémiramis tu reçus la naissance ?

NINIAS.

Oui ; mais pour te punir j’ai reçu sa puissance. Allez, délivrez-moi de ce monstre inhumain : Il ne méritait pas de tomber sous ma main. Qu’il meure dans l’opprobre^ et non de mon épée. Et qu’on rende au trépas ma victime échappée.

(Sémiramis paraît au pied du tombeau, mourante ; un mage, qui est à cette porte,

la relève.)

ASSUR.

Va : mon plus grand supplice est de te voir mon roi ;

(Apercevant Sémiramis.)

Mais je te laisse encor plus malheureux que moi : Regarde ce tombeau ; contemple ton ouvrage.